RomanDynamique
synopsis Où l'on fait connaissance de lili la voyageuse, et de marcello. Où lili rencontre luitne, une lutine maladroite. Où Bellote devine qu'elle aura du mal à trouver sa ration de fruits rouges. Où elles décident de passer la nuit au village, puis de faire route ensemble.
Quand Marcello, l'oie, atterrit enfin (elle avait toujours un peu de mal quand le terrain est accidenté, elle a les pieds -palmés- sensibles), la situation était...heu....calme et stable.
Lili descendit du dos de Marcello et s'étira voluptueusement : après quelques heures de vol, elle était toujours un peu courbatue.
Elle chercha autour d'elle si la personne qui a crié tout à l'heure se trouvait dans les alentours.
Mais il n'y avait qu'un silence pesant.
Pas un bruit à part le bruissement des plumes de Marcello, dérangée par des puces qu'elle essayait d'attraper avec son bec.
Les puces d'oie sont redoutables.
Lili se rendit alors compte que les cris qu'elle avait entendus plus tôt provenaient d'un arbre à lutins, à l'aspect tout à fait courroucé.
S'ébrouant derechef, l'arbre à lutins dispersa alentour feuilles et branches mortes, dont la plus grosse aterrit, naturellement, directement sur le peton sensible de lili.
Lili souffrait vraiment et criait beaucoup. Alors surgit Luitne-la-lutine-naine. Elle avait oui Lili malgrés sa surdité et s'enquit de son problème. Lili expliqua sa douleur et Luitne, un peu penaude, se fâcha alors contre l'arbre à lutins et sa malveillance. Ses pouvoirs inconnus furent mis en route et un "BVVVVVVV" impressionant retentit. Seulement Luitne compris qu'elle devait d'abord aider Lili, elle lui fit un charme "Synthol plus fort que la douleur". Mais alors misère ! Lili vit en son dos une queue d'écureuil de bonne taille, pousser... "Oups!" lança Luitne.
"aie aie aie" sanglota lili en tenant son joli peton à deux mains. Et tout naturellement la queue d'écureuil s'enroula autour de son cou menu en une chaude caresse "mmmm" murmura lili, "c'est doux ça". (elle pensa même que c'était plus doux que les plumes de Marcello qui regardait la scène d'un air ahuri, mais se garda bien de le dire pour ne pas vexer son amie). Elle leva alors ses yeux encore mouillés vers sa bienfaitrice : "Merci Madame, ça tombe vraiment bien , moi qui suis sujette aux angines l'hiver, cette queue tombe à pic !"
Mais Luitne, gênée, regardait ailleurs. De toutes façons elle était sourde comme un pot, alors... Elle se dandinait d'un pied sur l'autre, le nez au vent. Enfin elle sembla s'apercevoir à nouveau de la présence de Lili, et voyant la queue fauve éclata d'un gros rire que l'on pourrait qualifier d'"agricole", sans aucun jugement de valeur sur le monde rural bien sûr. Elle ne se trompa pas cette fois en faisant le charme "il court il court le furet", et la queue disparut.
"Oh, dommage.." dit Lili.
"dites moi, hurla Luitne (elle criait toujours en parlant à cause de sa surdité), on pourrait peut être faire la route ensemble jusqu'au prochain village ? On pourrait ainsi papoter, c'est pas tous les jours qu'on rencontre âme qui vive dans ces lieux !"
Lili, le tympan transpercé, se demanda si c'était vraiment une bonne idée. Mais ne voulant pas être impolie, elle opina du chef (elle avait compris que la naine était dure de la feuille). Cependant elle s'approcha de Marcello et lui expliqua dans l'oreille la situation. L'oie accepta d'un "coin" résigné et se retint de crier lorsque Lili lui arracha un peu de duvet du croupion afin de s'en bourrer les conduits auditifs. Elle pouvait maintenant discuter en toute sécurité avec sa nouvelle compagne de route.
Elle lui montra l'oie : "voici Marcello. Marcello, dis bonjour à notre nouvelle amie !" "coin" fit l'oie de mauvaise grâce.
La grosse naine et Lili se mirent en route. Marcello se dandinait derrière, boudeuse elle avait un mauvais pressentiment sur la suite des événements. En plus elle était beaucoup plus à l'aise dans le ciel que sur la terre ferme
Lili remarqua bientôt que Luitne avait un peu la même démarche que Marcello. Sur ses courtes jambes, elle aussi se dandinait. Lili était obligée de ralentir pour ce mettre à leur allure. A ce train-là, elle se demanda si elles parviendraient au village avant la nuit...
Bellotte était comme toujours très affairée.
La mûre était sa quête et la framboise son saint Graal.
Pour garder un teint de pêche il lui fallait un seau de fruits rouges tous les jours.
Il était 17h heures, elle était très en retard et de très méchante humeur, une humeur à vous brouiller le teint.
Elle avait quoi ? trois poignées de baies rouges au fond de son seau.
La tête toujours plus basse que ses fesses elle rentrait dans les massifs de ronces comme on rentre dans un champs de pâquerettes, elle soulevait les pierres des murets pour dénicher des fraisiers elle attaquait les framboisiers à la serpette.
C'était une guerrière.
Mais aujourd'hui elle faisait chou blanc rien n'allait comme elle voulait depuis ce matin.
Elle avait été devancée par des poules en goguette qui lui avait raflées toutes les myrtilles, elle avait aperçu deux enfants monstrueux avec de grandes bouches et des petits paniers et voila maintenant qu'elle entendait du monde venir.
Du monde?
C'était beaucoup dire elle entendait une plainte lancinante et une voix aussi sourde qu'un cor de chasse.
Surtout de pas lever la tête, surtout qu'on ne lui parle pas, elle avait fort à faire, elle était là pour remplir son seau, pas pour faire la conversation.
De loin le tableau était assez surprenant, ça sentait les ennuis et la perte de temps.
Trois personnages en quête de quoi?
L'une boitillait, l'autre se dandinait comme une oie et avec un air renfrogné une oie, une vraie avec des plumes suivait...
Bien sur le trio s'approcha de Bellotte, Luitne la héla et la pauvre Bellotte crut voir ses oreilles exploser. " Qu'est-ce donc vous ceuillez? çà m'a l'air bien bon mon amie!", Bellotte lui expliqua qu'elle n'avait pas le temps, "çà non!" et que c'était des fruits rouges. Luitne se pencha et commença elle aussi une ceuillette, vite suivie par Lili et Marcello...Luitne se sentie obligée de faire la conversation aux ceuilleuses au grand dam de ces dernières. " Sont bonnes hein? J'en ai mangé des fraises comme çà au pays de fghjkl, mais..."Lili avec son grand coeur offrit quelques plumes à Bellotte pour boucher ses oreilles. Cette dernière fulminait et commençait à rougir de colère: "MA ceuillette, ses urluberlues me gâche Ma ceuillette!" marmonait-elle pendant que Luitne soliloquait et que Lili et Marcello se gavaient de fruits rouges.
Lili se rendit compte du courroux de Bellotte...j'espère pensa-t-elle que ce n'est pas une folle-dingue comme l'autre ? "Dites moi , chère Madame..."
"Bellotte"
"chère Madame Belotte, il commence à se faire tard
"Bellotte s'il vous plait, j'ai deja perdu beaucoup de temps aujourd'hui mon intention n'est pas de perdre un L à mon nom c'est pourtant simple ,Bellotte comme belle "
Bellotte qui déjà envisageait la tarte aux framboises, ou au mûres, ou aux fraises, qu'il ne manquerait pas d'y avoir pour le dessert, retrouva sa bonne humeur et accepta aussitôt. Le duvet dans les oreilles lui permettait d'envisager avec plus de sérénité la compagnie de la naine tonitruante.
Marcello quant à elle, un peu écoeurée par les baies trop sucrées, commençait à en avoir marre qu'on lui arrache des plumes, même en petite quantité, elle boudait dans son coin. Et lorsque les trois créatures se remirent en route, elle traînait loin derrière pour bien montrer sa désapprobation. Bon, elle aimait Lili, mais si c'était pour se farcir toute une compagnie....bof...
Bellotte n'était pas du genre à se dandiner elle marchait d'un pas rapide agitant d'un bras son seau presque vide et de l'autre essayant d'un geste autoritaire de faire avancer les trois autres.
Le village était encore loin et elle avait l'estomac au fond des talons.
Sur le coup de 20 heures c'est une armée en désordre qui prit la ville d'assaut.
L'auberge était éclairée, la porte béante elles entrèrent.
La salle était pleine mais l'ambiance n'était pas à lever et à choquer la chope.
Tout le village semblait être là, la frayeur se lisait sur le visage de certains, la colère faisait vibrer les joues de quelques autres.
Mais que se passait-il donc dans ce village habituellement si paisible à l'ombre du château ?
Lili s'aperçut que Marcello se dandinait, d'une palme sur l'autre, à l'entrée. "qu'est ce que tu attends, tu rentres ?" "non, je ne le sens pas ce village, y a comme une menace dans l'air, allons nous en ! " (je rappelle que Lili comprend le langage des animaux, les autres n'auraient pu entendre que "coin coin" ou quelque chose dans ce genre). "Bah, c'est plutôt excitant tout ça, s'il se passe quelque chose, je ne veux pas le rater !" C'était la caractéristique de Lili, elle se laissait porter avec curiosité par les événements. Alors que Marcello était du genre bilieuse comme pas deux.
Et puis Lili n'avait pas envie de quitter ses deux nouvelles compagnes de route. Même si elles avaient des défauts (qui n'en a pas ?), l'une était bruyante et maladroite, l'autre goinfre comme pas possible, Lili trouvait leur compagnie plutôt amusante.
(Merci de vous référer au synopsys. Le synopsis résume le contenu du chapitre (ce qu'il est prévu d'écrire). Il ne constitue pas un contenu en soi. Le synopsis peut être modifié, comme le reste du récit)